Formule 3 en 1: Stenton & Soza & Overeem = TT.

TT : Plus qu’une marque de fabrique, une identité : celle du gang des Tozz, qui a frappé fort durant les années 1980’s. Son parrain est toujours en cavale depuis maintenant 24 ans. Le champ d’activité de cette mafia s’étend du nord de la France au nord du Maroc, en passant par le sud de l’Espagne Andalouse. D’après certains informateurs – mais les dires ne sont que de simples suppositions- le parrain se cacherait en Amérique latine, à Panama, dans le village de Cochabamba. Le reste de sa famille serait en sécurité dans leur grand Riyad de Colombie, enfoui en pleine forêt et sécurisé par les FARC. Reste à confirmer.







mercredi 3 mars 2010

.. Vous êtes coupable: la ferme!

Tiens, la mère de Thomas Frolisher. Elle aussi est là. Je l'ai traitée de snob en CM2. Elle s'est remariée depuis, ca va. Tout comme mon ex-beauf. Faut le voir celui-là, un vrai triomphe ! Les joues rouges écarlates du rasoir électrique, ou d’un alcool électrique, allez savoir. Il arrive, tranquille, tel un conquistador du XVéme siècle. Mais il n a rien conquit de sa vie. La salle l'applaudit pourtant, c'est un triomphe. Les gendarmes me tapent sur l'épaule. Heureusement que ceux là me soutiennent. "Ce n'est qu'un mauvais moment à passer petit, tiens bon" me disent-ils. Je l'ai traité de con une fois mon ex beauf, en plein repas de famille. J'avais huit ans. C est la raison de sa présence au tribunal. Il ne me regarde pas, jamais. Mais il raconte la scène. Il répète, et en tapant du poing au moment du crime, "à huit ans votre honneur, à huit ans !!!". Damn it! La foule exulte. « Au bûcher, qu'on le cloue sur la croix ou qu'on le jette au rebut ! ! Mamma.. si çà sent pas les toilettes là ! ! C est pas fini, ils se succèdent un un à la barre. Une foule d'acteurs célèbres défile. J'ai de plus en plus mal au crâne. Je vois Pierre Palmade, je l ai reconnu car il a un gros badge avec son nom écrit dessus. Bah oui, je ne le connaissais pas avant moi. Il m'accuse pourtant, lui aussi. Il dit "Il se croit drôle, il se croit plus marrant que moi, quel prétentieux! ". C'est leur porte-parole ce mec ou quoi. Tiens, mon ancien patron avec. Il dit "Il croyait tout savoir, fallait tout le temps qu'il ait le dernier mot l'enfoiré!". Et la foule reprend, en chœur "L'enfoiré, l'enfoiré !". J' évite de fait des tomates qui fusent. Gorgées de l'eau des gouttières de chez Leclerc, elles viennent s'écraser sur la vitre de Plexiglas qui me protège. Oui, je suis très surveillé et sur protégé, tant nombreux sont celles et ceux qui aimeraient être mon bourreau. Mais il n y a qu'une place.. Oui, on m’a enfermé comme le pape! Mais dans un cube en plastique imperméable. Non non, pas blindé comme le Pape, juste imperméable pour moi. Des œufs pourris, ah les enflures ! Tiens, des parents d'élèves. Un à un, ils égrainent les échecs des leurs enfants, mes anciens camarades de classe. Et voilà qu'on apprend que je fichais des mains aux culs de leurs filles, que j'empêchais leurs fils de travailler. Là, je pète les plombs : « Excusez moi Madame Morin, je crois me souvenir d’avoir volontairement engrossé votre fille, et d’avoir exigé d’elle qu’elle avorte après 7 mois de grossesse, vous oubliez de le dire à la cour. » "PERTURBATEUR" dit l'un d'entre eux. Et qui vois je? Monsieur Fortin en personne! Un ingénieur à la retraite. Un homme de Dieu. Wallah ! C'est marqué dans son bureau: y'a un crucifix au dessus de sa tête quand il est assis.. Je m'en souviens très bien de celui là. Je jouais au ping-pong avec son fils. Et la foule qui reprend "PERTURBATEUR! IL FUIT LE DEBAT! BRULONS LE!!". Et ainsi de suite. Puis ma propre sœur. Elle déverse la lutte des classes familiale au milieu du public qui se délecte comme fourmis dans du miel. « Pas toi, sista, non… » « Je suis pas ta sista, on a rien à voir ensemble, compris. » « Putain ! elle a ses règles maintenant, je l'ai à peine vu grandir. » Ainsi donc lui sort la substitut du procureur, votre frère était un prétentieux, un gamin "essayant de sortir de sa condition sociale" ? "Oui monsieur le président du tribunal" répond-elle. « Madame le Président, je vous prie » « Pardon Madame, c’est la moustache.. Toujours est-il qu’il s'est toujours cru d'une autre élite. Il a tout fait pour passer de l’autre côté de la rue, comme si nous ne lui convenions pas. C’est un traître, un harkis ! Il n'a que ce qu'il mérite !". « Un harkis, vous dites ? Il a participé à une guerre ! » s’exclame la juge. J’ai envie de vomir. Je crois que là, c est mort de chez mort. Je comprends plus rien. On est en France, et même si j’avais été harkis, je devrais être reconnu et félicité en france. « Mais vous n’êtes pas de France ! » « Qui a dit ça ? » « C’est moi. » dit alors une belle blonde que je ne reconnais pas. Elle est assises avec un groupe de femmes, genres alcooliques anonymes. C’est leur tour. D'anciennes maîtresses passent à la barre. Elles ont formé une association qui se réunit tous les mardi soir à la basilique de St Léon, dans le XVIéme (c’est pourquoi on la baptisera plus tard la Basilique Sixteen..). Elles y boivent des tisanes, pas une seule ; au moins 12 tasses chacune, à l'heure ! Elles sont remontées ces cheyennes ! Et ça, tout en écrivant les arguments de l'accusation. Elles détaillent au public l'ensemble de mes perversions. L'une d'entre elles, Sophie, 35 ans, de Nuremberg, et accesoirement aussi intéressante qu'un paquet de gâteaux apéritifs en promotion tête de gondole, amorce la première. Elle accuse, et ouvertement : "Il ne disait jamais faire l'amour. Il disait baiser.". La foule est stupéfaite. A elle de péter les plombs. Les hommes et les femmes se regardent, le dégoût s'empare des visages, on crie, on hurle à l insolence, on dit "Beurk" à tire larigot. Je suis Judas je crois. Et je galère tellement à ce moment qu’il deviendrait mon ami si je pouvais, tant je ressens ce qu’il a dû éprouver. « Aide moi, judas ! » Puis, un gendarme me dit : "Je vais te laisser cinq minutes, j'ai envie de faire pipi". Je lui répond : "Au fond, à gauche du couloir, la porte verte". Il me dit merci. J'aime cette humanité chez les gendarmes. Ce genre de truc inexplicable, qu’on retrouve même pas chez celles et ceux-là même qui sont censés vous aimer. C est ainsi que je me suis enfuis, à jamais. TT : Just Do It !

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