mercredi 3 mars 2010
...de moi...
Mes parents voulaient que leurs enfants fassent des études et aient un travail " au chaud ", dans un bureau, contrairement à mon père, qui devait travailler par n’importe quel temps, dans des conditions difficiles, pour une bouchée de pain. C’est vrai en plus! Chaque soir, à l’époque, il était payé à la journée. Son patron lui donnait comme paie, chaque jour, un pain complet et une bouteille de lait ! C’est en France que ca se passe, t’imagines ! ! Bein non, imagines pas, c’est pas vrai… Je peux te dire que celui qui ose donner du pain et du lait à mon daron alors qu’il vient de creuser pour lui pendant 10h, je le butte.. Ouais, c'est 8h en france le boulot, mais mon pére voulait travailler plus alors que les travailleurs français se battaient pour une réduction du temps de travail. Ils avaient la côte auprés des "embaucheurs" les arabes de France à cette époque. Non, mon pére n' est pas sarkosyste, il voulait juste passer le moins de temps ici, ne pas immigrer pour la vie mais pour avoir de quoi réaliser ses rêves chez lui, de l'autre côté du Djbel Tarik (pareil, si tu vois pas de quoi je parle, va lire des livres sur les miens, apprends et reviens ensuite me parler) Enfin donc, pas de pain, pas de lait, une paie, mais bon… c’est plus rentable qu’au pays mais voilà, ici, c’est dépréciable.. C’est peut être aussi pour ça que les ressortissants investissent au pays et rarement en France.. parce qu’avec leurs payes, ya qu’à Tanger, Dakar ou Tlemssem que c’est encore possible d'investir directement du lourd, du béton, du mur, du solide quoi. Alors qu'ici, à part faire des sandwichs pas du tout hygiénique, on investit pas de trop.. J’étais conscient dès le plus jeune âge de la difficulté du travail de mon père. Je le voyais rentrer à la maison le soir, fatigué, usé, les mains sales, dégageant une odeur de sueur et de transpiration. Cette image me faisait de la peine: " C'est qui ce fils de pute qui, tous les jours, me rend mon père dans cet état!!" Je me suis rendu un jour, à la fin d'un des chantiers ou ils travaillait, je devais avoir 13ans. Je lui ai dit grosso modo à ce patron: "Si ces ouvriers ne sont pas moins usés quand ils rentrent chez eux le soir, tu vas perdre de l'argent chef.." "Mais t'es qui petit?" " Peu importe, penses à ce que je t'ai dit!!" Il avait l'air de s'en branler de moi. Moi, je m'en branlais pas de ce que je venais de lui dire. Tous les soirs de la semaine qui ont suivit, impossible pour eux de travailler. Des câbles coupés, des engins aux roues crevées (des putains de pneux, faut y aller au marteau et au burrin pour y venir, mais c'est pas ce qui manque dans un chantier de BTP). Des cabines brûlées.. enfin la même merde qu'aujourd'hui, en 2007, pas plus, pas moins, c'est juste qu'aujourd'hui ça arrange d'en parler plus, dire d'inquiéter plus, faute d'objectifs de campagne sincères et réels, on use de ce qui se vend le mieux: la merde! Ouais, les gens aiment la merde. Tout le monde aujourd'hui est scato. Tous des fétichistes de la merde, on la collectionne cette daube! Elle est partout, dans ta télé, dans tes courses, dans tes nouveaux trucs 'in", "en vogue" (et bientôt à la morgue?), dans tes idées, et parfois mêmes dans ton slip! D’où ma rage aujourd’hui, rage qui s’est parfois transformée en haine envers le système. C’est pourquoi je ne laisse rien passer : Pèses bien tes mots quand tu me parles, au premier amalgame je vais te scier les genous, te balancer des tonnes et des tonnes d’arguments qui te montreront à quel point tu es dans l’erreur. A quel point t'es tout en bas, et tu ne t'en rend pas compte. J’aime pas l’erreur, j’aime pas les gens qui se trompent, les " Ah excuses moi, vraiment, je suis désolé quoi, je croyais que.. " " Mais tu croies mal poufiasse ! ! " "Je t’assure que c’est pas ce que je voulais dire, je pensais que.. " " Tu pensais mal connasse ! ! ". (C'est pas mysogine, mais je sais pas pourquoi, enervé, mes insultes sortent toutes au féminin. Rien à comprendre.) Sûrement que je suis intolérant envers l’erreur : je n’aime pas qu’on s’excuse. Je préfère qu’on ne recommence plus . Je ne pardonne pas. Au mieux, je laisse passer. Il est temps de plus te gourer, de plus faire d’amalgame. France ! T’es plus une gamine, tu sais ce qu’il en est, alors te goures plus, ou je te rate pas ! ! Tu crois te servir encore pendant combien de décennies de cette excuse bidon des amalgames, de la méconnaissance de... "d'abord la reconnaissance, tu verras, il n'y aura plus de méconnaissance aprés!" Alors, fais gaffe, mets des gants pour dire enfin comme il le faut, ce pourquoi tu me convoques aujourd’hui ! Elles te serviront aussi pour tenter de te défendre si t’as la mal chance d’avoir la langue qui fourche ! ! En garde!! BiAtch!
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