mercredi 3 mars 2010
Alors j' en ai fait part au Che...
Le Che m’a dit… « Je pense qu'il faut donc revenir à un système où les biens appartiennent à tous, où le droit de propriété serait banni, où l'ouvrier aurait autant de droit sur l'entreprise que le patron. Que dis-tu de ce système TT, peut-être un petit peu plus réaliste que le marxisme-léninisme: l'ouvrier garde son salaire d'ouvrier et le patron son salaire de patron. Cependant, à la clôture du bilan, le bénéfice redistribuable est répartit de façon égalitaire entre tous les salariés de l'entreprise, indépendamment du statut social. Si bien qu'un ouvrier du BTP pourrait devenir aisé au bout de quelques années et - fait nouveau et réclamé par tous les patrons du Medef - s'investir de toute sa personne dans le développement de la "firme"... A étudier plus dans le détail. » Puis, le Che ajouta… « Cela dit, il y a un petit hic dans l'idée de répartir le profit entre salariés : pour cela, il faudrait qu'ils soient donc les propriétaires de l'entreprise et qu'en cas de besoin, ils puissent réinjecter des fonds dans la boîte, donc disposer de suffisamment de liquidités pour le faire... Ah la la, le capitalisme est une pieuvre dont la tentacule, une fois coupée, est secourue par une autre le temps de repousser aussi vite. Pas d'échappatoire..» Demandant l’avis de mes acolytes Soza&Stenton, je dirais que… Tu as répondu toi même par un hic, pas petit malheureusement. Outre le fait de ne pouvoir disposer de suffisamment de liquidités pour prendre part (financièrement) à l’entreprise, il risque d’y avoir moultes autres (moins petits) hic. Pourquoi, tout d’abord, bannir la propriété privée ? N’est ce pas quelque peu idyllique si ma voiture était tienne, sienne, leurs... ? Ta maison ouverte à toutes et à tous (à toi, mes aussi à moi, aux délinquants et criminels qui ont fini leur peine, donc redevenus citoyens comme toi et moi.. ? ) Bref, la propriété privée est une bonne chose car les hommes ont malheureusement besoin de lois, d’interdits… car l’histoire nous a montré et le montre toujours d’ailleurs, qu’il n’est possible de faire autrement. Comme la démocratie, ce n’est pas ce qu’il y a de mieux comme système, j’en conviens, mais c’est le moins pire de ceux que nous connaissons. Cependant, ce qui pose problème aujourd’hui, ce sont les conséquences de ces lois et droits : les gens se sont habitués au droit de propriété qu’ils en sont devenus quelque peu paranoïaques ( ici c’est chez moi, dégage !), de plus en plus individualistes (on ne dit plus que c’est la voiture familiale, mais on précise bien que celle-ci est celle de maman, telle autre de papa, etc..), renfermés derrière des cloisons de plus en plus hautes (je vais rehausser le mur de 50 cm, je suis sûr que le nouveau voisin peut nous voir) … Il aurait été meilleure que les gens possèdent ce qu’ils possèdent sans avoir à mettre en place toutes ces délimitations de territoire, de propriété… Pour ce qui est de la participation des ouvriers à l’entreprise.. est ce judicieux de laisser les ouvriers avoir autant de droits (et donc de pouvoirs de décision) sur l’avenir de l’entreprise.. car cela reverrait à la baisse l’utilité des études et diplômes. Pourquoi étudier si on peut presque en avoir autant en quittant l’école des 16 ans, plutôt que 10 années plus tard ? L’écart patron/ouvrier serait uniquement au niveau du salaire (puisque le reste est réparti équitablement dans ta proposition), quoique cet écart deviendrait minime, car en 10 ans de moins à étudier et donc 10 ans d’avance au travail, l’écart potentiel des salaires aurait sûrement été comblé, si ce n’est pas inversé. Je ne pense pas que ce soit la meilleure solution, et sans vouloir être pessimiste, nous ne sommes pas prêt d’en trouver une de sitôt. Pour ma part, ce que je pense, c’est que les premiers changement devraient se faire plutôt au niveau des mœurs, mentalités et habitudes des citoyens. Il s’agit d’intéresser les gens à ces écarts. Ne pas s’entêter à juste les réduire, mais d’abord faire prendre conscience à tous que ce n’est pas digne de l’héritage de l’Homme dont nous tenons le destin entre nos mains. Que restera t’il à nos petits enfants. Etant jeune, je partageais mes goûters (quand j’en avais ) avec mes camarades. Aujourd’hui, j’ai du remettre en place mon petit qui me disait qu’il n’aimait pas son camarade de maternelles car il lui demande de lui donner un peu de ses bonbons. Et c’est une habitude qu’il n’a pas à la maison, mais, enfant il suit le troupeau. Or le troupeau suit les consignes des années 2000 : chacun sa merde, marche ou crève, pauvre Pauvre ! C’est triste, et pire encore, c’est légal… PS : je comprends bien ton point de vue Che mais la réalité me fait de plus en plus croire que toi comme moi ( car j’aurais tant aimé que les idées d’ Ernesto aboutissent de son vivant, car il n’y a personne qui pourrait en faire autant qu’il a pu en faire) sommes utopiques, en comparaison du monde dans lequel nous vivons et du caractère « trop tard désormais » de nos idées. J’attends tes remarques sue ce sujet ou d’autres. TT, enfin une marque qui vous veut du bien.
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